Kvaratskhelia quitte Naples : Colère et nostalgie des supporters

« On était très attachés à lui » : à Naples, le départ de Kvaratskhelia au PSG n'a toujours pas été digéré

Kvaratskhelia et les tifosi du Napoli : une blessure mal refermée malgré le Scudetto

Quatre mois après le départ fracassant de Khvicha Kvaratskhelia, Naples vibre toujours entre euphorie et amertume. Si le club a décroché un nouveau titre de champion d’Italie dans les dernières heures de la saison, l’ombre du Géorgien plane sur les célébrations. Entre les balcons animés par des DJ improvisés et les rues bleues de ferveur, les tifosi jonglent avec un paradoxe : honorer une victoire collective tout en ruminant le départ de celui qui incarnait l’âme de l’équipe. Pourquoi ce transfert hivernal à 70 M€ vers le PSG reste-t-il une épine dans le cœur des Napolitains ?

Kvaratskhelia à Naples : une ascension fulgurante, un départ controversé

Arrivé en 2022 pour 10 M€ en provenance du Dinamo Batoumi, le « Kvara » devient rapidement l’icône d’un Scudetto historique en 2023. Ses dribbles électriques et sa complicité avec Osimhen électrisent le Diego-Maradona. Pourtant, janvier 2024 marque un tournant : malgré des promesses de reconstruction sous Conte, le Géorgien exige son transfert, claquant la porte en plein combat pour le titre.

Le choix du timing qui fait mal

« Partir, soit, mais en juin ! », tonne Francesco, tifoso depuis trois générations. Le départ en cours de saison est perçu comme une trahison stratégique. Beaucoup estiment que le club aurait sacré champion plus tôt avec sa présence, évitant le suspense jusqu’à la 38e journée.

Une ville divisée : entre colère et résignation

La Curva A ne mâche pas ses mots. « Il n’était rien avant Naples », rappelle Roberto, membre des ultras. Antonio Conte, l’entraîneur, alimente la polémique en confirmant : « Kvara a lui-même exigé son transfert. » Pourtant, lors des célébrations du titre, des milliers de maillots floqués « Kvaratskhelia » peuplent encore les ruelles de la ville – preuve d’un attachement tenace.

Les adieux en noir et blanc

Certains supporters évoquent sa visite nocturne au mausolée Maradona avant son départ, geste admiré mais jugé insuffisant. « C’est comme un amour perdu : on essaie de tourner la page », philosophe Vincenzo, quarante ans de passion azzurra.

Scudetto et cicatrices : les défis de l’après-Kvara

L’absence de remplaçant de même calibre crispe les observateurs. Les 70 M€ encaissés n’apaisent pas les critiques sur une gestion perçue comme courte-termiste. « Sans lui, on a perdu en créativité », analyse La Gazzetta dello Sport. Reste une question : comment reconstruire une équipe championne tout en honorant la fidélité exigée par des supporters mythomanes ?

Si Kvaratskhelia conserve une place dans l’histoire napolitaine, Roberto résume l’état d’esprit : « Ici, il n’y a qu’une légende éternelle. » Le nom de Diego résonne encore, tandis que le Géorgien devra conquérir Paris pour écrire sa propre légende.

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